L'art des Coiffures Africaines

VOYAGE

- 25/08/2020-

L’histoire des coiffures africaines est longue, et incarne une expression créative profondément symbolique et identitaire. Cette histoire débute dès la préhistoire, dont nous avons gardé en témoin des statuettes telles que la Venus de Willendorf  (-33 000av JC) qui arborait déjà une coiffure tressée.

 

 

Les tresses seraient donc une coiffure millénaire. Toutefois les traditions capillaires africaines qui s’élèvent au rang d’art, se développent réellement à partir de l’Antiquité. Les Égyptiens avec leurs tresses ornementées de fils d’or, ou les Nubiens connus pour leurs fines dreadlocks se sont particulièrement illustrés dans ce domaine. Mais plus généralement, l’art de sculpter sa chevelure devient un symbole d’appartenance à travers tout le continent, incarnant le rang social,  se tintant de spiritualité et de significations symboliques propre a chaque ethnie.

 

En Afrique de l'Ouest, les Peuls, aussi connus sous le nom de Foulani, Fulbhés, Pular, ou encore Foulah, forment une ethnie présente dans une vingtaine de pays, et dont l'art du tressage fait partie intégrale du patrimoine culturel. De culture nomade leurs techniques ont souvent évolué au fil de leurs migrations. Les métissages ont en effet grandement participé à la multiplication des styles. Mais de manière générale les coiffures Foulah se caractérisent par leurs formes très recherchées, et un gout prononcé pour les détails que l'on retrouve à travers les nombreux ornements en perles, cauris (coquillages), pièces d'or ou d'argent ou dans le tissage des cheveux lui même. La coiffure en cimier ou en « aile de papillon » est l’élément décoratif le plus représentatif de cette recherche esthétique. Véritable chef d’œuvre de sculpture capillaire, ce tressage illumine le coeur de nos modèles Foulah et Foulahstyle rendant homage à la culture de ces tribus de l'ouest Africain, dans une version épurée aux tonalités pastel.

Marqueur de créativité et de sophistication les coiffures traditionnelles Foulah et plus généralement l'art des coiffures africaines a perduré à travers les âges et a gagné en visibilité. Elles ont notamment été remises à l’honneur par des femmes célèbres à l’image des chanteuses Alicia Keys ou Solange Knowles. Dans la même lignée,  l’artiste J.D 'Okhai Ojeikere célèbre les coiffures africaines à travers son art avec la volonté de préserver cette tradition. Pendant toute sa carrière il a collectionné les photos de tresses et nattes en tout genre affirmant que "les coiffures africaines font partie de notre culture. Je voulais les photographier pour les garder en mémoire". Son style minimaliste de photographies en noir et blanc, lui a permis au fil des ans de se faire un nom comme pionnier de la photographie africaine.